uel est l'algérien ou l'algérienne pour qui le mariage n'est pas une question particulièrement importante, un tournant déterminant dans la vie ? Célibataires à la recherche du compagnon
pour fonder une famille et qui se demandent à quoi ressemble le conjoint idéal, nouveaux mariés qui se demandent combien d'enfants doit-on avoir, parents à la recherche d'une
femme pour leur fils, mais aussi couples en conflit sont autant d'exemples qui montrent que quelque soit l'âge et quelle que soit la situation sociale, le mariage est une affaire d'une
grande importance dans la vie.
Pourquoi avoir choisi le mariage comme premier objet d'étude dans Social mag? Essentiellement parce qu'il constitue le point de départ de ce que les spécialistes en sciences
sociales appellent la cellule de base de la société et que les non-spécialistes appellent simplement la famille.
A tout seigneur tout honneur, comme dit l'adage; la famille étant la cellule de base de la société et le mariage étant le point de départ de la famille, voilà deux bonne raisons de choisir le
mariage comme premier thème d'étude dans un média dédié à la société .
Comment les algériennes et les algériens ont-ils connu leur conjoint? Quelles sont les qualités généralement recherchées chez celui-ci? Que représentent les liens familiaux, ethniques et
régionaux dans la formation des couples? Quel est l'âge idéal du mariage?
Nous avons trouvé des réponses à ces questions au moyen d'un sondage effectué sur un échantillon représentatif de 1117 personnes appartenant à différents milieux sociaux et à différentes
wilayas d'Algérie (Alger, Blida, Médea, Djelfa, Laghouat) dont nous livrons à nos lecteurs les principaux résultats.
Quelques données sur l'échantillon
Comme il est de tradition dans la présentation des résultats d'enquête, voici d'abord quelques données générales sur l'échantillon que nous avons interrogé qui se répartit de la façon suivante
en fonction du milieu (rural-urbain), du sexe et du niveau d'instruction :
Répartition de l'échantillon selon le milieu (rural et urbain)
Répartition de l'échantillon selon le sexe
Répartition de l'échantillon selon le niveau d'instruction
Par quelle voie se marie-t-on en général ? Mariage d'amour ou mariage de raison?
Ce qui est communément appelé "mariage de raison" constitue la voie largement dominante par laquelle se fonde la famille dans notre société (65,24 % des répondants à notre questionnaire
appartiennent à cette catégorie). Le mariage d'amour en représente 30,90 % et l'ensemble des autres voies, y compris les annonces sur Internet représente moins de 04 %.
A travers les déclarations des personnes interrogées, le mariage de raison peut revêtir plusieurs formes dont la plus importante est celle où les parents prennent l'initiative de
chercher un "parti" pour le fils (52 % des cas). Cette forme de mariage peut correspondre aussi à un placement indirect de la fille (22%) qui consiste à suggérer, ou à faire suggérer
à des alliés potentiels l'existence d'une fille de famille "Koul sbaa b'senaa" prête au mariage. Pour le reste des situations (environ le quart des réponses) celles-ci concernent
essentiellement les initiatives prises par des personnes étrangères à la famille (voisins, amis, collègues de travail) pour faire le lien entre deux personnes ou entre deux familles.
Qu'en est-il à présent du mariage d'amour?
Lorsque les personnes interrogées déclarent avoir fait un mariage d'amour, c'est-à-dire un mariage librement consenti avec quelqu'un que l'on a connu soi même et avec qui la décision
de se marier a été prise, nous remarquons encore la forte domination du milieu familial qui reste le cadre le plus courant pour rencontrer l'âme sœur (51,88% des répondants déclarent avoir
rencontré leur conjoint au sein du milieu familial).
Le graphique ci-dessous montre le détail des différents cadres de rencontre donnant lieu au mariage d'amour dans notre société.
Quel critère cherche-ton chez le conjoint idéal ? Beauté, richesse ou autre chose?
Le critère le plus important pour fonder une famille est celui de la religiosité que l'on retrouve chez près du 1/3 des répondants lorsqu'on leur demande de préciser le critère
essentiel dans le choix de l'époux ou de l'épouse. Ce critère est suivi par celui de l'entente mutuelle (24,88%) et de l'aisance matérielle et financière.
En d'autres termes, le conjoint idéal, n'est pas forcément le plus beau (la beauté physique représentant seulement 06,74 % des choix des répondants) mais correspond plutôt à quelqu'un
de pieux, avec qui l'on s'entend et qui est à l'aise matériellement et financièrement.
Le graphique ci-dessous indique la répartition détaillée des différents critères cités pour identifier le conjoint idéal :